Monday, October 30, 2006

[Chez Matthieu] New comment on Education supérieure et entreprises.

Matthieu has left a new comment on your post "Education supérieure et entreprises":

@Enro : je suis allé voir ton billet sur PICRI, et je comprends mieux ce dont tu parles. Je tiens à preciser au passage que je ne suis pas le même que le Matthieu qui à commenté chez toi. Des associations qui financent des recherches, pourquoi pas ? C'est du lobbying, et greenpeace et d'autres associations le font deja aux USA avec un certain succès. mais en France, vu que la réaction habituelle (aussi systématique que stupide) est que le lobbying, c'est mal, j'ai un gros doute. Pour une chaire, mon doute est encore plus gros, d'un point de vue pragmatique : il faut de sacrés moyens financiers, il s'agit de payer profs, batiments, et matériel. @Eric : les financements publics et privés ne sont absolument pas exclusifs. Cependant, la distinction que vous faites en public/fondamental et privé/appliqué est exactement la façon de penser de beaucoup de français que je critique. D'une part, je serais bien en peine de classer tel ou tel domaine dans appliqué ou fondamental. si vous avez des exemples, je suis preneur. Ensuite, l'interet bien compris d'une entreprise pour la recherche est d'explorer de nombreuses pistes nouvelles (fondamentales, diriez-vous) et, dès qu'une application peut s'envisager, s'engager dedans (appliqué, diriez-vous). La frontière est floue et les labos US tournent sur l'argent des entreprises, quel que soit le type de recherche. On peut envisager pas mal de systèmes hybrides, qui sont a mon avis les plus interessants : salaires publics / financements des projets privés, affectation d'un certain pourcentage des contrats aux départements moins payants comme mathématiques ou histoire, etc... Mais diviser arbitrairement fondamental/public et appliqué/privé, ca, non merci. C'est le meilleur moyen de pourrir la R&D des entreprises, et d'avoir un Etat qui a toujours une guerre de retard dans la definition de ses priorités scientifiques. Inefficacité maximale pour tous les acteurs et niveau de recherche minimal. Oh, zut, justement, c'est le cas de la France...



Posted by Matthieu to Chez Matthieu at 30 octobre, 2006 16:34

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